Par les représentations de nos milieux de vie ou par de simples activités humaines, je cherche à réactualiser l'identité par la transformation de notre environnement, et de notre rapport à celui-ci. Déconstruire l'espace; raviver le regard. Nous devons sortir de la maison pour la voir, tout comme nous devons aller vers l'autre pour pouvoir mieux nous rencontrer.

C’est ainsi que me confronte aux tissus des réalités maillées aux rêves en vue de dégager des récits
irradiants s'imbriquant dans l'environnement. Ce que je nomme ‘‘la scénarisation des matières’’ ou
encore ‘‘la grammaire du rêve’’, sont des approches pour explorer les potentiels de la plurialité
subjective. C’est en flirtant avec le genre autobiographique que je recrée des mémoires souvent mises
en dialogue avec l’autre et les espaces.

Le rêve, ces Ailleurs où guettent l’esprit vagabond, endormi ou non. Un état altéré que l’on peut offrir
par le biais de l’art, ou encore recevoir, afin de revitaliser les racines qui alimentent la sensibilité et le
pouvoir créateur de l’être. La transexpérience est un concept développé par Michaël Lachance,
soutenu par Hervé Fischer et moi-même, afin de revendiquer un appel aux sens qui permettent de
douter du réel qui menace de nous cristalliser et de nous couper par la même occasion, et
ironiquement, du monde.